Saldac, un torrefacteur équitable et bio à côté de la Maison

Savez-vous combien de kilos de cerises il faut pour faire 1 kg de café ?
6 ! Et savez-vous comment je sais ça ?
Eh bien c’est Kolia Arché, le patron de l’entreprise SALDAC (pour Solidarité avec l’Amérique Latine pour le Développement Autonome des Communautés) qui me l’a appris !
Je vous raconte…

Depuis la récente acquisition d’une machine à café à grains à la Maison d’hôtes, j’ai choisi de me fournir en grains de café chez SALDAC. Pour ses qualités gustatives bien sûr, mais aussi pour les valeurs humaines et écologiques que défend l’entreprise.
A chaque fois que je me rendais à la boutique (située tout près de la Maison d’hôtes), j’avais le sentiment que ce n’était pas une simple entreprise commerciale, mais un projet plus grand, faisant toute sa place à l’humain.
En écoutant Kolia retracer l’histoire de SALDAC avec passion et générosité, j’ai su que je ne m’étais pas trompée.

Le début de l’histoire commence pendant les études de géographie de Kolia. L’année de sa maîtrise, ses recherches le conduisent au Mexique, dans la région du Chiapas.
Pendant des mois, il rencontre et interview des paysans que les conflits ont poussés à fuir leur terre et qui se retrouvent de ce fait dans une immense précarité.

Retour en France avec la ferme intention de retourner au Mexique pour son année de thèse. Mais le contexte géopolitique l’en empêche et c’est finalement pour le Pérou qu’il s’envole.

Là, à 4.000 mètres d’altitude, Kolia découvre les vallées agricoles qui nourrissent la capitale Lima. Ici aussi, les paysans ont dû fuir la violence et abandonner leurs terres. Mais en cette fin des années 90, le gouvernement péruvien lance un grand plan de retour à la terre en incitant les caféiculteurs à retourner s’installer dans les villages désertés.

A Sanchirio Palomar au sein du Parc Naturel du Café, une trentaine de paysans se rassemblent en coopérative et sont prêts à relancer la culture du café. Mais à ce stade, aucun débouché commercial n’existe et à l’époque, la production du café au Pérou n’est pas réputée pour sa qualité.

Retour en France pour Kolia qui fonde l’association SALDAC avant de repartir auprès des caféiculteurs de La Merced.
Son choix est fait, il veut faire partie de l’aventure !
Ensemble, ils vont faire le pari de produire un café de qualité qui respecte l’humain (en déterminant un prix d’achat du café qui offrira un revenu digne pour les caféiculteurs) et la nature (en engageant cette culture dans une transition vers une agriculture biologique). C’est à ces conditions qu’un avenir commercial semble possible en France. Mais c’est aussi un vrai pari !
En étant sur place aux côtés des caféiculteurs, Kolia découvre tout de la production du café, de la terre sur laquelle poussent les caféiers jusqu’à la torréfaction en passant par la cueillette et la transformation des cerises en grains de café.

Le premier lot de café arrive à Montélimar en 2001.
Puis au prix d’un tour de France de deux années à aller à la rencontre des torréfacteurs indépendants (le choix est rapidement fait de ne pas céder aux sirènes de la grande distribution afin d’assurer une qualité de travail et une juste rémunération des paysans), Kolia et son épouse Lisette vont séduire tout un réseau de partenaires qui leur permettra de développer et pérenniser l’aventure.
Aujourd’hui, plus de 140 torréfacteurs indépendants travaillent avec SALDAC qui les fournit en grains de café vert de grande qualité, et l’entreprise a depuis peu son propre maître torréfacteur dans ses locaux de Montélimar.
C’est lui qui torréfie le café que je vous propose à la Maison Saint James chaque matin !

SALDAC : 14 Chemin des Blaches du Levant, Montélimar
Pour en savoir plus et pour découvrir toute la gamme de produits proposés (café, cacao, sucres, produits artisanaux) : https://saldac.com

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