Le Dauphiné Libéré ; Montélimar : dans la « Maison de famille » de Marie Rosenstiel

De la réception du public d’un centre d’art dramatique valentinois à celui des vacanciers dans sa chambre d’hôtes montilienne, Marie Rosenstiel a changé de carrière sans perdre de vue ce qui l’anime, le sens de l’accueil personnalisé. Rencontre.

Par Joël AUDRAN – 02 août 2021 – Le Dauphiné libéré

Sourire naturel, voix douce et robe fleurie, Marie Rosenstiel reçoit « comme à la maison » dans la bâtisse datant de 1906, avenue Saint-Didier dans le faubourg Saint-James, qu’elle a acquise et aménagée avec son époux Julien.

En témoignent les louanges numériques sur « l’accueil merveilleux, chaleureux et convivial » de la Maison Saint James, créée en 2019 en lieu et place d’une autre chambre d’hôtes autrefois baptisée le Repaire.

Cette mère de trois enfants, dont deux de 7 et 11 ans qui vivent également dans la demeure, se réjouit de la « générosité » des réactions. « C’est une vraie maison qui vit et visiblement ça touche les gens », constate-t-elle au cours de cette troisième saison estivale d’exploitation.

Sur l’un des grands sites internet de réservation d’hébergement, sa note élevée (9,4 sur 10) s’accompagne d’un « fabuleux » que la marque réserve aux meilleures enseignes.

Peut-être est-ce aussi l’esprit de « convivialité » qui distingue cet antre dont la façade cache un vaste jardin verdoyant.

La première fois qu’elle a mis les pieds dans ce lieu, Marie Rosenstiel était encore chargée de l’accueil du public au Centre Dramatique Nationale Drôme-Ardèche, La Comédie de Valence. Elle accompagnait de la famille en visite chez une connaissance à Montélimar, qui s’avérait être la propriétaire du Repaire. Sur la terrasse entre deux rafraîchissements, cette dernière confie qu’elle va cesser son activité dans les deux ans qui viennent. « J’ai tout de suite dit à ma tante que j’adorerais faire ça. C’était comme une piqûre d’insecte et ça ne m’a pas lâchée. »

A l’aube de ses 40 ans, Marie s’est alors préparée à quitter le « métier de rêve » qu’elle exerçait à Valence depuis 16 ans mais qu’elle ne se voyait pas faire toute sa vie, tout en amorçant la reprise de la chambre d’hôtes montilienne.

Le mari, web designer originaire de Valence, accepte de la suivre, de s’engager dans des travaux d’amélioration des chambres et d’en créer une cinquième pour répondre au modèle économique.

Malgré la pandémie de la covid, l’été 2020 est performant : « 600 personnes accueillies ».

Outre une clientèle professionnelles, la Maison Saint James reçoit « énormément » de cyclistes grâce à la ViaRhôna et « majoritairement » des étapes d’une nuit de vacanciers.

L’été a bien démarré avec « un excellent mois de juillet », toutefois, Marie Rosenstiel ne cache pas quelques inquiétudes pour le mois d’août liées au renforcement des contraintes sanitaires.

La maîtresse des lieux s’attache à « valoriser » le centre-ville, à orienter vers les bonnes tables cachées sur des petites places et à aller « au-delà des allées provençales ».

Le hall de la Maison Saint James regorge aussi de dépliants donnant une bonne raison de prolonger son séjour, entre sites touristiques de renom et événements culturels.

La bonne nouvelle ? Plusieurs clients séduits ont promis de revenir, plus longtemps.

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